Ca fait pas mal de fois maintenant que nous allons à Cayenne et je n'arrive toujours pas à me défaire de ce drôle de sentiment...Cette ville me laisse un sentiment mitigé : sympa par certains côtés, carrément rebutant par d'autres, Cayenne est une ville de contraste (un peu bateau comme expression OK, mais j'ai pas trouvé mieux...).
Cayenne est entourée d'eau : l'Atlantique, la rivière de Cayenne et la rivière du tour de l'île la bordent. On s'attendrait à ce que la ville soit résolument tournée vers l'océan, mais en fait pas du tout. On aperçoit difficilement l'Atlantique de la ville, la mangrove le masquant en beaucoup d'endroits. Le port est tout petit et caché derrière le mont du fort Cépérou.
La mangrove aux abords de Cayenne.
Le port de Cayenne.
Cayenne a toujours eu du mal à rivaliser avec ses deux voisines Paramaribo (Suriname) et Belem (Brésil). Elle a pourtant de nombreux charmes à faire valoir et notamment de nombreuses habitations créoles. La muncipalité a lancé depuis quelques temps un programme de rénovations de ces maisons et espère pouvoir être classée un jour au patrimoine mondial de l'humanité UNESCO.
Cayenne, c'est aussi quelques points de vue sympas dans la ville, comme la célèbre place des palmistes ou le fort Cépérou.
Contrairement à Saint Laurent, plus influencée par le Suriname, Cayenne a un côté brésilien : quelques restaurants, bars, boutiques au couleur du grand voisin. Et surtout, des immigrés en grand nombre.
Alors d'où me vient ce sentiment mitigé vis à vis de Cayenne ? Et bien je pense que ce sont plusieurs choses à la fois.
Sûrement un peu ces grands rues droites sans aucune verdure ni fleurs, seulement bordées par des voitures.
Peut être aussi ces grandes bâtisses à l'abandon en plein centre ville.
Ou encore ces nombreuses (souvent vilaines) constructions des années 60/70 qui se sont greffées sur les maisons anciennes.
Mais au fur et à mesure des visites, le côté positif prend le dessus sur le côté négatif à mes yeux. Avec le temps, je finirai sûrement par aimer cette ville.